Formée aux Beaux-Arts de Rennes, puis en gravure à l’École des arts visuels de La Cambre à Bruxelles, Estelle Aguelon reprend ensuite une imprimerie typographique. Elle imprime et illustre des ouvrages pendant dix ans pour Cheyne, éditeur de poésie en Ardèche.
Dans son travail personnel, elle aborde le paysage ou l’image en mouvement au travers de la gravure, du dessin ou de la peinture.
Aujourd’hui, revenue vivre à Rennes, elle enseigne en école d’Art et propose des workshops et ateliers de découverte de la typographie et de la gravure, ouverts à tous dans son atelier ou en déplacement. Elle poursuit en parallèle son travail de peintre.
On pourrait imaginer une histoire de l’art qui serait une histoire du trait. De l’inscription rupestre aux griffures de Fautrier, du trait qui identifie au trait qui défait la forme de sa convention, le dessin, depuis toujours et cela n’aura pas de fin, prend tous les paris possibles dans la représentation du réel. Voilà pourquoi je me passionne volontiers pour le travail d’Estelle Aguelon qui ajoute à cette longue tradition son geste singulier, sa manière propre – c’est-à-dire qui ne ressemble pas. Ce qui les caractérise s’éclairerait du sens originel et oublié du mot trait, qui désigne par exemple la flèche, et nomme aussi bien le mouvement vif que la tension qu’il induit. Ou encore ce qui est saillant (de saillir, encore un mouvement, d’irruption celui-ci). Le trait d’Aguelon dit que toute forme est d’abord un mouvement dans l’espace, et même s’il s’agit de l’objet immobile (le rocher peut bien être immobile, qui pourrait croire que sa forme le soit, elle qui bouge selon la lumière et l‘ombre, selon l’avancée ou le recul du regard ?). Aussi bien le trait chez elle semble n’avoir ni commencement ni fin, il montre l’intensité d’une apparition et son nécessaire effacement. Il ne clôt pas, il ouvre, il est l’ouvert en acte. C’est pourquoi son dessin dépasse l’anecdote d’une représentation rassurante, qui satisferait notre appétit de reconnaissance. Il fait mieux, mille fois mieux, et plus rare : il donne à éprouver sous le motif ou la figure ce qui en est la vie même : un mouvement qui tranche sur la neutralité du rien, son surgissement flagrant dont la fugacité même fait le prix. Toute l’aventure fragile de la vie dans un trait, avouez que ce n’est pas banal…
Jean-Pierre Siméon
13 novembre 2013
été 2024, Rennes
Entre mer et montagnes
été 2022
Galerie L'Inclusive
Ambert
MONTAGNES et MONOTYPES
été 2019
TI MOUTIK
Concepteur éditeur d'objets du quotidien
MONTAGNES
Châteldon
Exposition du 10 juillet au 4 août 2019
Estelle Aguelon • Laëtitia Devernay • Marion Janin
Du mercredi au dimanche de 15 h 30 à 18 h 30
Ancienne pharmacie, place Jean-Jaurès 63290 Chateldon
MONTAGNES
du 12 octobre 2018 au 6 janvier 2019
L’ARBRE VAGABOND
Bar à vins - librairie
Au lieu-dit Cheyne
43400 Le Chambon-sur-Lignon
Haute-Loire
Galerie PRODROMUS,
Paris 11ème, du 26 mai au 7 juillet 2018
Un dizaine de peintures sont toujours visible à la galerie
46, rue Saint-Sébastien
75011 Paris
Tél. : 01 43 14 48 25
http://prodromus-galerie.com/
Dernières expositions
La Rafinerie, Bruxelles, 2007
Le Bief, Ambert, 2008
Chapelle des Cordeliers, Clermont-ferrand, 2009
Le GAC, Annonay, 2014
Centre Camille Claudel, Clermont-ferrand, 2014
La Chose typo, Clermont-ferrand, 2014
Cheyne éditeur, Le Chambon-sur-Lignon, 2014
Super Noël de l'art, centre culturel le Bief, 63600 Ambert, décembre 2015
Bar-restaurent les petits papiers, 2 place Saint Germain, 35000Rennes, janvier 2016
Le Chambon-sur-Lignon, février, mars 2016
Librairie Le Chant de la terre, Pont saint Esprit, mars avril 2016
Hôtel du département,43000 Le Puy en velay, mai, juin 2016
Salle Gaillard, 63000 Clermont-Ferrand, de mars à juin 2016
( Exposition collective avec Le Chant de l'encre )
Marsac-en-Livradois, juillet, août 2016
Cabane de Mille, Liddes, Valais suisse, du 8 Juillet au 24 septembre 2016
Atrium de Laroquebrou, du 24 août au 19 septembre 2016
( Exposition collective avec Le Chant de l'encre )
Galerie AMAC, Chamalière, novembre décembre 2016